Littéralement "la boxe du faîte suprême", mais aussi appelé "boxe de l’ombre", le Taiji quan, appelé communément taichi, tai chi ou tai chi chuan, n’est pas le fait d’un seul homme légendaire, le moine taoïste Zhang San Feng (né en +960, 1247, 1279 ??) fondateur du temple des Monts WUDANG. Cet art subtil et complexe est le condensé des sciences de nombreux maîtres en arts martiaux et philosophie, ainsi que de hauts lettrés. Citons d'abord la famille CHEN, dont le style est caractérisé par ses "enroulements de soie" (chan si jin) et ses éclats explosifs (fajing). Longtemps, ce style est resté secret, transmis uniquement dans le cercle très fermé de la famille. YANG Luchan (1799-1872) réussit l'exploit de se faire accepter dans cette famille CHEN. Grâce à lui et sa descendance, le Taiji quan fut épuré, simplifié et enfin popularisé. Dès lors sa diffusion se fit rapidement à travers toute la Chine. C’est actuellement ce style YANG qui est le plus pratiqué dans le monde. D’autres styles moins connus en dehors de Chine, tels le style WU ou SUN par exemple, sont également pratiqués. L’usage de l’épée, du sabre, de l’éventail ou du bâton a été introduite sur le tard. Le nom "boxe de l’ombre" fait écho à un principe fondamental dans la technique de combat du Taiji quan: il s’agit de suivre l’adversaire dans tous ses mouvements et de l’accompagner, de "coller" à lui comme une ombre, de façon à le déstabiliser. Il est dur, je suis souple : c’est "se dérober"; je suis derrière son dos : c’est "coller". Il bouge vite, alors je réagis vite; il bouge lentement, alors je réagis lentement. Traité de Taiji Quan de WANG Zong Yue (1573- 1620).

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Le Taiji quan ou tai chi recherche avant tout la connaissance profonde de soi et de l’autre : Se connaître et connaître l’autre, alors cent combats sans défaite. Traité de Taiji Quan de WANG Zong Yue. Il cherche à développer la force raffinée, la force qui comprend par opposition à la force physique brute. Le corps doit être léger et agile, et toutes ses parties reliées. Il importe de stimuler le souffle vital, de concentrer la puissance spirituelle, de faire en sorte que les gestes ne présentent aucune rupture, qu’ils soient sans discontinuité. Ces mouvements lents, denses et fluides produisent étirement et assouplissement des muscles et articulations, ainsi qu’un massage des organes internes. Par ailleurs, il fait circuler le QI, l'énergie vitale.

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Le Taiji quan ou tai chi est affilié au courant philosophique du taoïsme.  -> En savoir plus sur le taoïsme